vendredi 6 avril 2012

2012

Tout a changé.
Maman est morte. Boni a 4 ans. On a un chalet. Je n'écris plus mon blog. Un blog, c'est presque out. Ça fait tellement 2002. En même temps... j'ai peut-être le goût d'y revenir.

Z.

jeudi 25 juin 2009

Quand ça fait tellement trop longtemps qu'on ne sait même plus comment écrire.

Ouaip, ça fait longtemps.

Je préfère lire le blogue de ma blonde que d'écrire le mien. Elle écrit mieux, elle écrit plus souvent, elle vit des choses qui ressemblent à mes péripéties quotidiennes, elle me donne le goût d'écrire, mais je ne m'y résous jamais.

Alors voilà, aujourd'hui, oui.

Mon petit Bonichon d'amour est à la fois une boule de miel et une boule de fiel. Il est hardi, fier, rigolo, ricaneux, imitateur, enjoué et jacasseux. Mais il est gâté, un peu téteux, très paresseux et préfère chigner au lieu d'apprendre des mots qui le serviraient bien.

Dans la prochaine année, pour ceux qui ne le sauraient pas encore, on passe à l'adoption. Presque sans doute. Ça me rend toute folle et je me sens comme à la fin d'une année scolaire : le temps ne peut plus passer assez vite. J'ai hâte que ce soit fait. Done. Bonichon à nous, avec un passé qu'on ne cachera jamais, mais aussi avec un présent et un futur tellement cools que c'est pas disable.

On est en ville maintenant.

On a des constructions autour du bloc, sur le bloc, dans le bloc, tous les jours. On espère que ce sera terminé avant les semaines de la construction, mais dans le fond, on sait bien que non, qu'on va être en suspend pendant deux semaines et qu'il va encore y avoir à faire à la fin de juillet. On braille.

On a un Cirque aussi, qui chante et qui bouge cinq soirs par semaine. On a connu un seul soir pour l'instant. Après quelques fois, je vais bien me résigner à participer à la fête au lieu de chiâler contre le manque de stationnement et les rues (MA rue) fermées.

Malgré tout, on est vachement bien au petit condo dans la prairie. On se la coule douce dans un divan Natuzzi. On fait nos fraîches, on boit de la sangria à la canneberge toute prête de l'épicerie, on marche et on a chaud.

Z.

lundi 21 avril 2008

Arsène, Côme ou Calixte

Ce n'est pas une blague. Les noms mis dans mon titre, je les aime. Pensez ce que vous voulez. Après mon Pamphile adoré (mais détesté de tous), je récidive avec ma M-Chue, et suis tombée en amour avec ces nouveaux prénoms.

Nous verrons vraisemblablement notre deuxième fils cette semaine, jeudi ou vendredi, ou la semaine prochaine. Quand son arrivée approche, on a envie de faire plaisir à ce petit et de le gâter. On a aussi envie de lui donner un prénom que sa mère bio n'a pas choisi. Comme la première fois, le nom que porte déjà Bonichon n'est pas si mal. Il est agréable à l'oreille, mais commun. Et si vous êtes perspicaces, vous aurez compris que j'aime les prénoms originaux.

Francophones, first. Et peu communs. Je suis loin de vouloir lui donner un nom de l'antiquité grecque ou de proposer un nom d'objet comme pelle mécanique. Non, je veux un prénom qui existe, mais qui est peu porté, si possible. Je ne m'identifie plus aux noms chéris, mais snobs, pour lesquels j'optais quand j'étais plus jeune comme Charles ou Alexandre. Je nage plutôt en duo avec ma blonde entre les Joseph, les Élie, les Pamphile et les Calixte. Oui, ça ressemble à câliss...

Pour les filles, il y a encore Josephe, avec un e. Il y a Thérèse que personne n'aime. Il y en a d'autres.

Bonichon pourrait avoir les cheveux foncés. Si c'est le cas, je ne vois qu'un Joseph. Les autres sont blonds ou châtains. S'il est très roux, je repenserai à mon affaire.

Z.

mercredi 2 avril 2008

Cherchez dans votre petite monnaie

Je n'ai plus de sous. De cents. De huards. De voiliers et de caribous. J'en cherche chaque jour. Ils se "perdent" tous dans les parcos de l'hôpital St-François-D'Assise où dort ma maman depuis trois semaines. J'ai manqué deux jours, ceux, au début, où elle m'a dit de ne pas y aller. Ça fait beaucoup d'ours polaires... mais les stationnements gratuits ne durent qu'une heure et j'ai besoin de plus que ça pour dire bonjour à ma mère, pour l'embrasser, pour lui masser les jambes, les pieds et les mains, pour faire le ménage de sa chambre, pour aérer son lit, pour prendre un sucre à la crème de ma tante Marie et pour regarder ce qui se cache sous le couvercle du plateau de bouffe qui arrive vers 12h15. Ça me prend plus qu'une heure pour la réconforter de ce qui lui arrive, pour lui dire que je l'aime et pour entendre que je suis belle. De son lit, elle me voit d'un autre oeil. Au début, je me disais : "C'est la morphine.", mais là, je sais que c'est seulement "ma maman" et que, avant, elle me regardait peut-être sans m'apercevoir, mais qu'elle me voit toute entière maintenant.

Elle récupère (lentement) d'une opération qui a été doublée d'une autre la semaine d'après. Aujourd'hui, elle pleurait. Elle avait essayé de marcher seule le matin et ça n'avait pas été un succès. Je lui ai dit qu'elle avait marché pour la première fois hier, trois fois peut-être, mais accompagnée et que, je le lui ai répété, que c'était sa première fois depuis dix jours au moins! Elle était tellement découragée. Je l'ai prise dans mes bras, le manteau encore sur le dos, dans sa chambre pour une fois ensoleillée.

C'est dur.

La BM
Ma tête est encore enceinte. On s'est remise sur la liste de la Banque Mixte et, le jour même, on nous a présenté, sur papier, un nouveau poupon à accueillir. Je pense déjà à son arrivée même si je sais que le projet peut avorter si un des parents réagit violemment quand on lui apprendra que son bébé viendrait vivre dans une famille homoparentale. On a dit à notre TS qu'on se retirerait du dossier si ça arrivait, mais, même si je sais que c'est la bonne décision, j'ai de plus en plus envie de voir ce Bonnichon et de l'élever avec ma M-Chue dorée.

Z.

jeudi 21 février 2008

Où ça va pas si mal

Considérant que je n'ai plus de fils. Considérant que je suis fuckée. Considérant que je ne sais plus ce que je veux. Considérant que c'est une chance que je n'aie pas encore agi sur mes multiples coups de tête. Considérant que ma blonde est dans le même état que moi. Considérant que je dois dealer avec mon deuil et celui des gens autour de moi. Considérant que je minimise toujours les épreuves que je dois endurer. Considérant que ma vie a changé en moins de trois heures, le 18 janvier 2008. Considérant que même mon corps ne comprend pas ce qui se passe. Considérant que je veux, en même temps, un condo de rêve, ma maison actuelle, un enfant ou deux, une femme pleine d'énergie, une vie sans enfant, des trente ans réussis pour elle et pour moi ainsi qu'une auto neuve. Considérant que j'ai vachement le goût de tout refaire au Château des Eaux-Claires.

Considérant tout ça, je vais bien.

But I'm fucked up.

Dans les faits, je ne suis peut-être pas prête à déménager, même si l'appel du condo de luxe est tentant. Je ne suis pas en état d'entendre un enfant pleurer si ce n'est pas V. J'ai envie de passer l'été sur ma terrasse et de travailler pour rendre le Château encore plus beau. Je crois qu'il ne serait pas sage de laisser un couple intéressé à la maison venir la visiter.

Ma tête est une partie de Boggle.

Z.