lundi 4 juillet 2005

L'homme du parcomètre

J'ai terminé mon contrat gouvernemental de correction d'examens de français.

C'était pénible cette année. Je n'étais pas triste de terminer la besogne (plus tard qu'à l'habitude de surcroît).

Je suis donc revenue à mes habitudes de femme de maison. Je joue à Spyro sur le PlayStation, un cadeau de Bébé, je fais du lavage, je plie minutieusement les vêtements, je fais un peu (si peu cet été) de cuisine, je lis, je visite ma maman.

Ce matin, je suis allé faire un tour au Club Price avec elle. Devrais-je maintenant appeler cet endroit Costco? Peut-être, mais pour moi, c'est encore le Club Price. Bref, quelques achats gourmands plus tard, je suis sur le chemin du retour. Dans la rue qui fait le coin avec mon bloc, un homme se repose, le ventre sur le parcomètre. Je ne comprends pas. Et quand je ne comprends pas, je ris. Monsieur est assez gras. Un triple crème. Et il a le ventre divisé en deux par le parcomètre qui lui pèse sur les chairs. Je ne comprends pas que je vous dis. Comment peut-il être confortable et pourquoi, criss, pourquoi s'accoter la bedaine et non les hanches, ou les fesses, ou un bras, pour aérer l'aisselle? On aurait dit qu'il faisait un test : il avait un air très sérieux le bonhomme. "Je vais voir si ce parcomètre peut me soutenir." Je ne sais pas. En tous cas, très drôle. Je le revois encore, bien imbriqué dans le poteau de métal.

Vous savez pourquoi il fait ça?
Dites-le moi.

Z.