mardi 31 janvier 2006

Les carottes sont (presque) cuites!

Mais bon dieu que c'est salissant les râper, leur enlever les bouts, les rondeller, les transférer dans la marmite...

Mes doigts sont secs d'avoir trop cuisiné en hiver, dans le désert du chauffage (et dire qu'on m'avait dit que c'était beaucoup moins pire avec un système à air chaud). Tout secs qu'ils sont, ils retiennent la crasse mieux que jamais et changent de couleur au gré des légumes coupés. Aujourd'hui, la carotte, dans sa splendeur orangée. Un légume-racine (merci Mme DiStasio) qui fait des miracles dans la science du potage.

Particulièrement absorbant : l'index droit. Cette main s'occupe pourtant du couteau, mais elle fait autant le caméléon que l'autre. Elle travaille plus fort aussi. Et le bras tout entier le ressent.

Je suis forte, forte, forte et orange.

Z.

vendredi 27 janvier 2006

Le post le plus dégueulasse

Je viens de relire mon post précédent pour rire un bon coup.

Oui, ma blonde avait raison, les premières phrases sont vraiment dégueulasses, mais ça continue de me faire rire. Le gros gras dégoulinant et les images écoeurantes, moi, ça me dilate la rate. Je pense que ça me vient de la surprise qui est créée quand on lit tout bonnement un texte dont on n'attend rien sauf la simplicité et que l'auteur ou le conteur déroge à la règle du faire-simple et s'embarque dans le dégoûtant, le disgracieux (ou l'absurde, mais c'est pas aussi pipicaca et c'est pas toujours aussi drôle). Ce truc est connu dans le monde de l'écriture comique. J'adorais l'utiliser.

Mon père était comme ça. Toujours le mot pour faire vomir. Mon neveu semble vouloir prendre la relève, même s'il n'est pas parent avec papa, mais il est encore au stade "tout nu". Ce n'est pas suffisant, ça ne me lève pas le coeur. Ça viendra, je l'espère! Go Jacob go!

Z.

jeudi 26 janvier 2006

Petit vent de pet qui pue

Je suis femme et les ragnagnas donnent toujours une odeur particulière aux résultats de ma digestion. Ça sent la pourriture, mais bon dieu que c'est bon de saigner de la craque d'en avant. C'est bon de savoir que le méchant s'évacue et laisse la place à un cycle frais et neuf, plein de possibilités d'enfantement. C'est agréable d'être dans le rouge, mais ça coûte cher de tampons quand on n'endure pas les marques maison des pharmacies ou des épiceries.

Il faut que je l'avoue, au point de vue biologique, je ne suis qu'une maison à foetus, qu'une niche à fécondation. Ce rôle me va. L'immobilier m'intéresse beaucoup. Est-ce que mon utérus est assez grand, est-il assez lumineux, a-t-il un grand terrain, des fenêtres neuves, un toit à refaire? Et les taxes, comment sont les taxes se demandent les futurs ovules fécondés. Quand je suis patchoue, c'est comme si je mettais la pancarte de Re/Max devant la maison. Utérus à vendre ou à louer.

Z.

mardi 17 janvier 2006

La création, sans le sens biblique

Mon bel ami Linotte (Tête de) a écrit un post concernant sa toute nouvelle entrée en création littéraire. Une mineure (ou un certificat, dépendamment du but final) qui se donne, pour notre part, à l'UL, mère du Rouge et Or dont je me fous un peu.

Linotte disait qu'un prof avait déjà réussi à le faire réfléchir en affirmant qu'il n'y avait pas de contexte idéal pour écrire. (Bon, je paraphrase, vous l'aurez compris, mes braves.)

Yé suis d'accord!

J'ai écrit dans un escalier, les fesses sur le bord d'une marche, dans un corridor du De Koninck, en attendant le doyen. J'ai souvent pris les dernières pages de mes cahiers de note pour commencer des nouvelles ou pour copier les puissants mots d'un prof en plein magistrat, les mots qui pouvaient m'allumer pour une envolée future. J'ai, bien sûr, écrit sur des serviettes de papier au restaurant. J'ai écrit sur mes murs de chambre. J'ai écrit sur des feuilles à dessin alors que les enfants barbouillaient sur la table. J'ai écrit dans mes mains. N'importe où.

La solitude pour écrire, bof.
La solitude pour la réécriture, d'accord.

Quant à mon ami Linotte, appelons-le Lin, je lui souhaite de découvrir des personnages et des intrigues dans sa soupe et ses céréales.

Z.

mercredi 11 janvier 2006

Avoir dix enfants

Je n'aurai jamais dix enfants parce que la planification des repas serait vraiment trop chiante.
Je fais un seul repas, pas trois, le souper, pour une école de ski privée. Au début, j'étais un peu nerveuse, mais seulement parce que c'était tout nouveau. Je me suis fait un calendrier de menus, j'ai pris des notes quand je me renseignais sur des recettes typiques mais qui m'étaient inconnues. J'ai fait mes devoirs et je me sentais plutôt préparée.

J'en serai à mon huitième repas ce soir. Sur sept soupers, il y en a six qui ont été changés. Pour les prochains, qui sont plus rapprochés puisque je ne suis plus en "probation", je devrais être en mesure de suivre le plan. Mais ça reste à voir, ce matin, j'ai mis du Wite-Out sur cinq de mes cases de calendrier. Trop de lactose dans les produits offerts, trop de gluten... je dois aussi penser à deux de mes enfants skieurs qui ont des intolérances alimentaires. Quand je ne peux pas leur servir le met du jour, je dois leur faire un deuxième plat. Je ne veux pas que mes enfants meurent.

C'est de la job en tabarnak finalement. Et à cause de ça, c'est moins bien payé que je me l'imaginais. Et puisque je suis généreuse de nature, je ne compte pas les heures passées en déplacement, à l'épicerie, ni les heures bénévoles de ma maman qui m'accompagne au chic Costco Wholesale.

Si, moi, je suis généreuse, mon patron, lui, est gratteux. Chacun de mes services doit respecter le budget ultime de 10$ par tête. Si j'ai mes dix enfants à table, fourchette à la main, j'ai droit à 100$, mon salaire inclus! Ce soir, par exemple, juste en viande (qui se trouve à être du poisson), ça lui coûte 35$. (Mais c'est une exception.) J'ai environ pour 10$ de soupe. On est rendu à 45$. Je dois acheter des zucchinis et calculer environ 5$ pour des légumes que j'ai déjà. Disons 15$ de légumes en tout pour ce soir. On est rendu à 60$. Il reste le dessert qui est déjà fait, des brownies, si les enfants ne sont pas tombés dedans pendant mon absence, 5$ encore. 65$. Je dois donc coûter moins de 35$ ce soir. Je dois faire 3h et moins de cuisine. Mais je pense respecter ce laps de temps puisque je peux arriver plus tard aujourd'hui : la préparation n'est pas compliquée.

Mais vous voyez comme un travail tout ce qu'il y a de plus manuel peut devenir une plaie pour le cerveau!

Je me donne aussi le défi de plaire à tout le monde, même si ce n'est pas nécessaire du tout et surtout impossible. Si je me souviens bien, c'est mon côté Dupont-Dupond qui me fait ça. Je veux plaire, plaire, plaire. Et me faire remercier. Mais pas congédier. La belle torture de la zanzi-âme.

Mon boss m'appelle toujours Zanzie ou cuisinière de mon coeur. Mais depuis que je le brusque un peu en le rabrouant sur ses façons de faire, j'entends presque seulement le Zanzie.

Je n'aurai donc jamais dix enfants si le papa est le boss. Mais ça, on se doute bien que ça n'arrivera pas.

Z.

mercredi 4 janvier 2006

Les chansons

J'étais en train de réinventer la chanson "La mer" de Trenet en changeant les mots par "Ma mère, qu'on voit danser les soirs de lune claire, a des cheveux d'argent, ma mèèèèèère, donneuse de bis, infinis."

Et ça m'a fait penser à la chanson des prêts-ponts que Bébé et moi avons débutée et que Bébé seule a terminée.


La chanson des prêts-ponts

Mon nom est…

Fabio Pardini
De la Caisse Du Vallon
J’ai des gros yeux
Et j’accorde les prêts-ponts


Dans mon bureau
Il y a beaucoup d’action
Des marges de crédit
Et plein de transactions


Venez me voir
J’ai un style fanfaron
Des habits trop grands
Sur mon corps molasson


J’ai des contacts
Et mes taux sont très bons
Signez ici
Pour confirmer le « non »


Voici des cadeaux
Pour votre nouvelle maison
Confiture, café
À boire dans le salon


Fabio Pardini
De la Caisse Du Vallon
Prenons rendez-vous
Pour signer votre prêt-pont


Moi, ça me fait encore rire.

Z.