vendredi 25 août 2006

Secret 1

Des fois (toujours), quand je vois quelqu'un qui porte des pantalons blancs, je regarde ses fesses pour trouver la ligne de ses bobettes.

Z.

Post technique

mercredi 16 août 2006

Mon chien, ce félin

Auguste et moi jouions au jeu du Kleenex.

Je veux lui laver les yeux (et peut-être leur contour aussi).

Il ne veut pas.

Il essaie d'attraper le mouchoir que je tiens.

Je trouve que ses crottes de yeux lui vont bien et j'embarque dans le jeu.

Je tire sur le mouchoir pour ne pas qu'il l'attrape, je lui repasse gentiment sur la figure pour l'énerver.

Il se lève debout, s'accote sur mon genou, claque des mâchoires, marche sur deux pattes, bondit, ouvre les yeux très grand, comme un chaton qui joue avec sa boule de papier d'aluminium pour la première fois.

Au bout d'un certain temps, il gagne. (Parce que je laisse gagner par ennui ou parce qu'il gagne vraiment, ce matin, il a vraiment gagné.)

Il se sauve avec le Kleenex, sa proie.

Et, sur le mur, son ombre est aussi réelle que celle du lion qui déchire la chaire tendre d'une gazelle, le kleenex se fait étourdir puis manger. Les bruits du festin sont aussi très primaux, la bave coule, un délice.

Mon chien, ce prédateur.

Z.

mardi 15 août 2006

Comme quand on se sent méchante

Il y a des matins où je n'ai pas de pitié.

Le monde est con et si, en plus, il avait l'honneur de l'apprendre, ça me ferait bien plaisir.

C'est lors de matinées aussi ensoleillées que je crée des blogues comme "Greg". J'avais bien envie de parler de cet être infect, de piler dessus pour en faire des hashbrown, de tout raconter à son sujet pour en faire un total rejet inconnu des gens qui lisent ses histoires mais qui n'ont quand même pas envie de le rencontrer, je voulais en faire une Eugénie (voir Mère Indigne), en pire, en méchant.

Et ce matin, j'ai eu pitié. J'ai détruit le blogue en question, avec son seul post et je ne compte pas recommencer. J'ai gardé la présentation, quand même, pour me prouver que j'ai déjà été mesquine et que j'aurais pu le rester. J'ai aussi gardé les notes, dans un document Word, que j'avais préparées.

J'ai tout enlevé parce que Greg, il est trop con. S'il avait lu ce que j'aurais écrit sur lui, il n'aurait pas vu l'ironie, il n'aurait même pas compris que l'homme dont j'aurais parlé et qui aurait eu des aventures ressemblant aux siennes, que cet homme, ça aurait été lui. Il aurait même trouvé que ce bon vieux Greg, dont cette Zanzie parlait, était bien sympathique, finalement.

Et ça, je ne veux pas. Et puisque Greg a un ordinateur et qu'il est peut-être assez con pour se googler, faire une faute de frappe, peser sur "enter" après avoir écrit seulement les quatre premières lettres de son nom de famille et tomber sur ce blogue, j'ai enlevé le blogue.

Z.

Présentation d'un nouveau blogue mort dans l'oeuf et qui avait pour titre "Greg"

Greg est le diminutif du nom de famille de mon beau-père par alliance.

Il n'est pas marié avec ma belle-mère, thank god!

Son prénom étant aussi celui de mon père et de mon beau-frère - et que nous aimons ces deux derniers pour plein de raisons comme le fait que ces deux derniers ne sont pas des tarés- nous ne l'utilisons pas pour lui. Nous l'appelons Greg.

Z.

vendredi 11 août 2006

Update

En passant, j'ai été acceptée au Certificat avec lequel je vous ai cassé les oreilles pendant trois semaines.

Certificat en rédaction professionnelle.

Et aussi, je me suis dé-inscrite. Fuck that.

Z.

Le post mélo-dramatico-c'est-su-tôt. (Janine)

J'ai lu de vieilles lettres.

Pour une fois, ça faisait longtemps que j'avais lu de vieilles lettres. D'habitude, j'ai des passes "je vis dans le passé" plus fréquentes. Ça me fait du bien de savoir que j'ai déjà eu 18 ans et que j'étais aussi conne que les filles de 18 ans d'aujourd'hui. Peut-être même plus conne. J'agissais comme une fille de 35 ans, mais je résonnais comme une enfant, et une enfant pas trop vite-vite. J'aimais les bars de chansonniers, je buvais autre chose que de la Black et j'étais riche. J'avais beaucoup trop de correspondants virtuels, j'étais addicted to the fûn web. Non seulement j'écrivais à tous ces garçons (et ces hommes) à partir de mon clavier, mais en plus, je me suis mise à correspondre avec quelques-uns d'entre eux. Un en particulier. Et fait extraordinaire, je n'étais pas tout à fait amoureuse de lui. (Pour une fois.)

Et je ne sais plus où je voulais en venir.

Ah, les lettres. Oui. Bon.

Je garde toutes les lettres systématiquement. C'est un trésor pour moi. Et une mine d'informations incroyablement sûre pour ma mémoire si incompétente. Mais comme je le disais à ma M-Chue sexue, c'est bien dommage que je n'aie par pris l'habitude, comme une de nos amies, de garder les brouillons de ces missives de jeunesse. Des fois, mes correspondants me répondent, mais je ne sais pas la teneur de la question que j'avais posée. Et dix ans en arrière, c'est trop loin pour que je vois quoi que ce soit dans le fond de mon cerveau mnémonique.

Mes plus belles lettres d'amour ont été écrites par ma femme. Elles sont le portrait exact de sa personnalité et de son humour désormais légendaire. Elles sont le témoin lisible de sa longue quête de la femme hétéro. Bravo Bébé! Je suis comblée.

Mes plus belles lettres d'amitié proviennent de mon amie connue à l'université, Mazum. Une joie à relire encore aujourd'hui. Un p'tit vent de fraîcheur tout léger et très "confidences" à la fois.

Ma plus lourdes liasses de lettres est composée des écrits d'un correspondant français, connu sur le net sous le nom de Dr Zozo. Il faut dire que nous jouions au tic-tac-toe (un coup par envoi), que nous nous disions toutes nos listes de "choses préférées", que nous écrivions même un roman à raison d'un chapitre chacun notre tour. Roman que je n'ai pas en ma possession semble-t-il et qui n'est, anyway, pas terminé.

Les lettres qui me font le plus brailler, bien sûr, sont celles de mon papa. Je pleure parce que je le retrouve là-dedans, je le sens près de moi. Il est était lui-même jusqu'au bout du stylo. Et son écriture, je la reconnaîtrais entre mille.

Ma mère a été ma meilleure correspondante pendant les camps d'été. J'avais droit à des retranscriptions de mes notes d'examens de piano, à des aventures familiales et à beaucoup de becs.

Dans les lettres (cartes) de ma belle-maman, on voit une évolution certaine. De la signature "Jacqueline", elle est passée à "Jacqueline et Pierre", puis à Mme C., et enfin à Belle-Maman.

Mon frère m'écrit souvent parce qu'il me doit une partie en argent des cadeaux de Noël et qu'il est en retard.

Mon autre frère ne m'a jamais écrit. Je pense. (T., un effort pour ta soeur!)

Bref, joie. Joie que de lire ces p'tits mots. M-Chue les a remis à leur place. Ça me va, je l'ai demandé. J'ai pris ma dose et je replongerai dans deux ans, peut-être.

Z.