lundi 30 octobre 2006

Le papier cul

Dans la maison, j'ai quelques tâches qui me sont réservées. Par exemple, je suis l'unique cuisinière, l'unique blanchisseuse, la seule garde-malade et manucuriste d'Auguste, l'exclusive videuse des sacs d'épicerie et l'irremplaçable conductrice de la famille. Je remplis ces besognes sans plainte, sans rechigner et même avec une certaine fierté. En fin de semaine, M-Chue m'a même proclamée meilleure sculptrice de citrouilles. C'est pas rien.

Mais il se passe des miracles dont je ne suis pas l'auteure au Château des Eaux Claires quand je passe quelques instants à la salle de bains. Non seulement mon corps produit de véritables trésors, dorés ou cuivrés, mais j'assiste en plus à une valse bien ordonnée des rouleaux de papier de toilette.

Si je termine un rouleau, j'enlève le tube de carton vide et je n'ai qu'à tendre la main vers l'arrière pour trouver, à tâtons, sur le dessus du réservoir, un rouleau tout neuf. Je l'enfile sur le porte-rouleau, me lave les mains (quelques fois) et sors du cubicule odorant. Si j'y retourne vingt-quatre heures plus tard, régularité obligeant, il y aura comme par magie un nouveau rouleau en stand-by sur la toilette. Je me réjouis de ce système infaillible et parfait pour les paresseuses du pot. Je n'ai jamais à craindre une levée des fesses encore sales à la recherche du papier blanc. Je ne m'inquiète pas de l'avancement des stocks non plus, M-Chue, maître du papier cul, sait quand il faut en acheter. Je n'ai qu'à demander, devant un étalage de Cottonelle : "On en as-tu besoin?"

Et si c'était ça le bonheur, hein, Mme Ruel?

Z.

lundi 23 octobre 2006

Six

Alors, oui, six personnes m'ont lue. Dont quelques anonymous, donc, peut-être quelques tricheurs. Mais soit! C'est plus que trois et Zanzie sourit.

Aussi, merci.

Dans un autre ordre d'idées, ma grippe (bon, oui, c'était sûrement juste un rhume, mais moi, je vais continuer d'utiliser grippe et rhume indifféremment parce que ça fait de la diversité dans mon vocabulaire) est pas mal finie et hier soir, c'était au tour d'M-Chue d'être coulante et éternuante. Faut dire qu'on n'avait pas arrêter de se frencher juste parce que j'avais un rhume. Hier soir, donc, j'étais très plaignarde. (Après l'état dépressif/anxieux, c'était déjà une amélioration.) On écoutait la télé du dimanche parce que celle du lundi n'était pas encore arrivée et, vraiment, criss que c'était poche.

Un Tout le monde en parle sérieux et pompeux avec deux Français, un ancien ministre que j'avais déjà vu au Paparazzi, des histoires de Mandela et de cancer disco et un Bicardo (merci Genny!) même pas venu faire son coming out. La déception, je vous dis pas. Et des applaudissements de pitié de la part du public empathique à la mort prochaine de Boule Noire. Ça faisait vraiment chronique nécrologique : "Boule, parlons de la carrière que tu as eu. Boule, écoutons tes plus grands succès. Boule, tu sors ta bio, un nouvel album (pour la prospérité) et tu suis des traitements de chimio." Et Boule de dire mille fois qu'il était content de voir du monde et d'avoir été invité. Ça va me faire de la peine de perdre Boule, mais là, il n'était pas mort encore! Québec ce soir a tout ce qu'il faut pour faire son clip de décès maintenant : une reprise de TLMEP.

Il y avait aussi House Hunters, c'était mieux, mais les maisons étaient laittes.

On a regardé des bouts de l'intelligent gala Loft Story du dimanche avec une Marie Plourde qui semblait en être à ses premières minutes dans un studio. On n'entendait pas le son qui venait avec l'image de son collègue en compagnie d'ex-lofteurs. Marie Plourde a réagi comme une enfant : *long silence où elle regarde la caméra* "Hein! Ohh! ha! ha! Je pense qu'on va revenir plus tard. Hi! hi! hi!" Allô le malaise! Bravo pour tes vingt ans de métier! Après, j'ai rechecké juste assez longtemps pour voir que c'était Priscilla (dite Céline) qui était expulsée. Le loft sera moins venimeux.

On a terminé la soirée avec quelques scènes de Six feet under. Ça allait mieux.

C'était vraiment une soirée où ça sentait le dimanche, ça ressemblait à un dimanche, ça goûtait le dimanche. Pis là, ben c'est lundi. Ce soir, Rumeur, (PAS L'Auberge du chien noir) C.A. et Tout sur moi. C'est la soirée franco.

Z.

lundi 16 octobre 2006

Pour faire taire M-Chue

Alors, je me dis souvent : "Personne ne me lit, je peux bien écrire ce que je veux, c'est comme si je parlais dans le vide."

Ce n'est pas une plainte (du phoque en Alaska), c'est un constat et je vis très bien avec ça. J'écris pour qu'on me lise, mais si je suis la seule à me relire, dans un sens, c'est un moment de psychanalyse que j'accepte avec bonheur. Surtout que j'ai si mauvaise mémoire que je m'étonne moi-même lors de mes moments de fouille dans mes propres archives.

Cela dit, M-Chue, ma mie, me dit que je suis certainement lue par d'autres entités qu'elle-même. Elle me dit que, comme elle et moi le faisons la plupart du temps, des gens, des lecteurs!, passent sur mon blogue, jettent un coup d'oeil et repartent. Les commentaires n'étant obligatoires nulle part.

Elle a raison, mais en même temps, je ne la crois que très peu.

Donc, allons-y pour un test! Vous aimez les tests.

Si vous me lisez, même si ce n'est que cette phrase, laissez un commentaire (dans la section "Choses sues" à laquelle vous accéderez en cliquant sur le lien du même nom). Ce commentaire doit seulement comporter un chiffre. Dans l'ordre. Si vous êtes la première personne à offrir un commentaire, n'inscrivez que le chiffre "1" dans votre message. La deuxième mettra un "2" et la troisième, vous l'aurez deviné, un "3". Je cesse mes exemples parce que je ne pense pas que ça ira plus loin, de toute façon.

Et même, tiens, je commence. Je suis le "1".

On se reparle à la fin du test! Soyez gentils, paticipez si vous passez par ici!

Z.