jeudi 20 décembre 2007

Le temps a passé

Beaucoup de temps a passé, en effet, depuis que je suis venue ici, raconter des choses. Des choses.

Bébé Poumier est encore à la maison... mais pour combien de temps? Personne ne le sait.

Dans l'histoire, il y a nous, il y a le papa, le maman, la tante et les cousins. Les grands-parents paternels aussi, mais ils ne se sont pas encore pointés. Le papa veut ravoir son fils pour le shipper chez sa soeur pendant un an en attendant qu'il soit prêt à s'occuper de lui. Depuis un mois, il voit Bébé Poumier une fois par semaine, sans faute, et il vient accompagné de sa soeur, la tante. La tante a vu Bébé Poumier deux fois, 30 minutes. La mère ne se manifeste plus.

Le 8 janvier, nous allons en cour. Pas vraiment nous, mais le dossier de Bébé Poumier. La juge a bien des options.

- Dire fuck off au père et ajouter : "Cet enfant doit vivre chez les lesbiennes cools!" (Un rêve.)
- Demander l'évaluation complète du père pour envoyer Bébé Poumier directement chez lui (et pour de bon) s'il réussit cette évaluation au bout de six mois.
- Demander simultanément l'évaluation complète du père et l'évaluation moins complète de la tante qui pourrait devenir fammille d'accueil spécifique et ainsi avoir Bébé Poumier chez elle et permettre les contacts avec le père.
- Puisque le père veut reprendre son fils dans un an seulement, la juge pourrait aussi demander le placement de Bébé Poumier chez nous pendant un an pendant l'évaluation du père (situation que je ne veux pas vraiment vivre, merci).

Et la mère, ben je sais pas quel poids elle a maintenant qu'elle a spécifié qu'elle pensait que Bébé Poumier était bien ici, qu'elle trouvait ça trop difficile de le revoir, qu'elle préférait avoir des photos et des nouvelles sur papier. Est-ce qu'elle peut demander que Bébé Poumier reste à Québec puisqu'elle y habite alors que le père qui en veut la garde est dans une autre ville?

Et au Château des Eaux-Claires, c'est pas rose. Le stress des mamans se fait ressentir. Bébé Poumier devient nerveux. Les contacts paternels ne sont pas de tout repos et causent bien des désagréments à Bébé Poumier quand il revient à la maison : nausée, cris, panique, sommeil dérangé...

On survit, cela dit.

Z.