jeudi 27 avril 2006

Ça s'annule.

J'ai mangé du riz gras.
J'ai bu de la limonade rose.

J'ai l'impression, vraiment, que la limonade a fait fondre le gras du riz. J'ai bu le liquide et c'est comme si le riz que j'ai mangé était sain. Je suis en santé parce que j'ai bu du jus de citron rose. Je n'ai ingurgité aucun lipide. Fat's gone!

Z.

mardi 25 avril 2006

Où je parle de choses que M-Chue sait déjà.

Ma mère part en voyage aujourd'hui. Je ressens de l'abandon. De la peur aussi. J'angoisse à propos de son départ, comme si c'était moi qui partait pour une excursion d'hébertisme. L'horreur.

Une collègue de travail et amie gambler a perdu son bébé in utero, à trente-cinq semaines de grossesse. Elle a dû pousser, comme une future mère, le petit corps de son bébé mort pour le faire sortir de là. L'image me hante. Un accouchement normal d'un enfant qu'on pleure déjà depuis deux jours, sachant que son coeur ne bat plus, que le cordon ombilical ne sert plus à rien. Et la figure dévastée de ma collègue et amie, à l'église, son visage disparu.

Je pars garder LF et Pitch vendredi. Heureuse nouvelle ce matin, M-Chue viendra avec moi pour la fin de semaine. Auguste, lui, restera un peu plus longtemps à l'Arche.

De Blainville, j'irai à St-Jérôme chercher ma trousse de départ de conseillère OR (ouvert aux rondeurs). J'ai hâte de voir la marchandise!

Première formation habituelle du centre de correction terminée hier. J'ai du travail d'organisation à faire dans mon guide.

Premières révisions de CM terminées hier aussi. Travail intéressant. Pas très payant comparé aux missions par contre.

Je bois du jus de raisins.

Z.

samedi 15 avril 2006

Où je parle de maman

Ma maman est sûrement énervée aujourd'hui : son fils de Blainville vient la voir et il amène avec lui toute sa petite famille. Ma belle-soeur, ses deux enfants. Famille qui n'existait pas il y a deux ans. Une famille-champignon, qui pousse en un rien de temps, dans un sol plein de fumier et d'amour. Il faut des deux pour l'équilibre.

Ma mère serait encore plus fofolle si elle savait qu'avant d'aller chez elle, mon frère, sa famille-shitake, mon autre frère, M-Chue et moi allons prendre des photos de famille un peu élargie (ou juste large) pour ses soixante ans.

Eh oui, Magenta Studio Photo nous attend vers 12h pour une séance kodak des plus divertissantes. Un bébé de deux mois qu'il faudra faire rire, une mignonnette d'un an qu'il va falloir cajoler, une M-Chue, je l'espère, qui sera un peu moins crampée du bedon, et les trois enfants P., gros, grands, festifs pour l'occasion. J'espère que nous prendrons plaisir à essayer des poses accrobatiques, j'espère que nous serons naturels, j'espère qu'on va rire, vraiment. Pour maman et pour continuer le congé de Pâques dans une atmosphère cool.

J'ai un peu mal au cou, un peu mal au dos, mais fuck it, tout ira bien.

J'aime ma maman.

Z.

vendredi 7 avril 2006

L'été, c'est fait pour jouer.

Criss qu'y'en a des blogues!
Y'en a tellement que peu sont intéressants.
Tout le monde pense qu'il peut écrire.
Moi la première.

L'été s'en vient même s'il est tombé de la slush avant hier. C'est sûr que le temps doux s'en vient parce que les quincailleries ont sorti leur nouveau stock d'ameublement et d'accessoires de patio.

Moi, je viens d'arriver dans ma maison, c'est encore neuf, cinq mois. Et je suis arrivée au moment où tout le monde s'enfermait pour l'hiver, l'hibernation de banlieue.

J'ai perdu mon idée, une brassée de lavage était terminée et je l'ai transférée dans la sécheuse et j'ai étendu ce que je ne fais pas sécher à la machine et j'ai eu faim et je suis allée me préparer un déjeuner. Me voilà assise, sans idée, avec un bagel, des cretons, des raisins et du yogourt bien dégorgé.

Ah oui! Des meubles d'extérieur. On vient de s'acheter un BBQ. Très bon deal au RénoDépôt. Pour l'instant, c'est la pièce centrale... du salon. On l'a monté dès qu'on l'a eu pour vérifier s'il n'avait pas été bossé. La boîte était déjà endommagée et ça a tout pris (TOUT) pour le rentrer dans notre Echo berline bleue. Bref, la vérification s'imposait. Il était parfait. Et là, dans le salon, il attend qu'on ait une terrasse.

On veut faire excaver l'entrée d'autos, la rallonger, y juxtaposer une terrasse à l'arrière et remplis tout ces trous de roches. De l'anguleuse en avant, de la douce en arrière. Peut-être que je vais pouvoir marcher nus pieds sur les galets.

Ensuite viendront les meubles de patio, dont une jolie table en métal recouverte de tuiles de céramique qui nous est tombée dans l'oeil au Canadian Tire. (Nous soignons notre oeil commun depuis ce temps-là.) On est vraiment des lesbiennes maintenant qu'on se retrouve toujours dans les centres de rénovation. On se sent "légitimes" dans ces endroits-là. On est à notre place, même si on ne mouille pas encore quand on voit une belle scalesaw. Même s'il nous faut encore l'aide des ti-missieux.

Y'a les chaises qui poseront toujours problème. D'abord parce que c'est pas mal ça le plus cher. "Mais non!", me direz-vous, "il y a des chaises de parterre très abordables!" Et vous auriez raison, mais laissez-moi donc finir mes explications, câlvâss. Deuxièmement, j'ai un gros cul. Eh oui! Il me faut donc des chaises spéééciaales. Des grandes chaises quoi. Larges surtout. Si on additionne le d'abord et le deuxièmement, ça nous donne des chaises pas mal chères.

Alors il y aurait le concept "banc" qui serait pas pire. Mais je vois déjà ma mère râler pour avoir un siège avec dossier. Alors mi-banc, mi-chaise. Ou encore, petit salon d'extérieur, avec table à café, confo pour la bière et la sangria, mais merdique pour les hot-dogs.

Il faut y penser. Vous avez des idées? Faut pas se gêner!

Z.

samedi 1 avril 2006

Sillery

Maudit soit Sillery avec ses maisons qui ont plus de valeur seulement parce qu'elles se trouvent là. Maudit soit-il avec son marché immobilier menteur, où les gens achètent par standing et par snobisme mais surtout pas par bon sens. Maudit soit ce quartier où mon cabanon vaut 300 000$!

Radieuse et confortable résidence de Sillery, toute en beauté
avec 3 c.c. à l'étage, bureau, foyer et atelier, grand terrain intime. Une maison chaleureuse où il fait bon vivre.
425 000$

Cette maison pourrirait sur le marché à Ste-Foy. Y'a pas une famille saine d'esprit qui voudrait de cette maison. Pourquoi? J'avais vous l'dire pou-quoi.

1- Les photos sentent le vieux. Le vieux riche, mais le vieux un peu sale, un peu poussièreux. Il y a comme un filtre jaune sur les clichés, comme une jolie lumière qui embellit chaque pièce. Moi, je gage que c'est un smog permanent, une nuée d'acariens.

2- Il y a un méchant travail d'actualisation à faire dans la barraque! De la volette, du voile, du rideau, des plis de rideaux, de l'antique kétaine, de l'or, du blanc. La vieille mode floridienne sans les bas blancs aux genoux. Elle a peut-être été rénovée... en 1984.

3- Cuisine moderne. Rénovée pour vrai. Et minuscule... une maison de riches et une cuisine minuscule... vraiment? Ma famille de quatre, Fidéenne, n'achète pas ça.

4- 2006. Exit les tapis... et ce depuis 1995 au moins. Les Québécois n'aiment pas les tapis. On trouve ça dur à nettoyer, malsain, ramasseux de merde. Je suis Québéquoise et je déteste les tapis. Mur à mur, c'est pas super. Cette maison a du tapis jusque dans la salle de bain. D'une ingéniosité...

5- Je crois que c'est en assez de quatre raisons pour flusher cette maison.

6- Ah, mais il y a le prix. 425 000$ pour une maison avec toutes ces qualités... it's a deal! (NOT!)

7- Et sept, l'entrée en interblocs. Longue, longue! Pour au moins trois voitures (ou limousines, c'est selon) ... si elles se stationnent à la file, comme à la commande à l'auto. Quelle joie quand le paresseux qui s'est collé à la maison veut sortir d'urgence alors que les invités sont tous saouls et, surtout, parkés derrière lui.

Maudit soit Sillery avec ses maisons qu'on achèterait, pour les rénover, mais qui sont au prix qu'on paierait pour un loft grandeur cathédrale.

De toute façon, c'est voulu. Eh oui! Parce que les riches qui aiment les tapis achètent les maisons entre eux. Ils se passent leur débris. Ils aiment ça, parce qu'ils savent que c'est un autre riche qui a posé ce tapis-là, ça doit donc être un très bon tapis, peut-être importé! Et les petites taches bleu-gris sur celui de la salle de bain, ce doit être un faux-fini de vache, sur tapis importé.

Alors les gens normaux diront : "Fuck la maison dégueue".
Et les Sillery-ois diront : "Oh, la belle maison de style dégueu."

Z.

Oui, Maman, tu habites Sillery et je t'aime quand même très fort.