vendredi 15 avril 2005

Les B&B

Quand je prépare un petit voyage avec M-Chue, j'aime bien dénicher les Bed and Breakfast du coin. Surtout s'ils sont gouins. Je fouille pour trouver le parfait petit Cuni et Café. Ou est-ce Couette et Café? Bon, enfin...

Je tombe souvent sur de magnifiques endroits, en campagne ou au village, sur des demeures ancestrales restaurées ou conservées, sur des petits bijoux d'achitecture. Sur un site de C&C, je vais vite à la visite des chambres. Il se trouve que, dans un endroit comme celui-là, je veux une chambre confortable de laquelle je n'aurai pas envie de sortir rapidement le matin et à laquelle je voudrai retourner au plus sacrant le soir. Ce n'est pas comme dans un motel que je choisis essentiellement pour son lit et son réveil-matin. Dans un Cuni et Café, j'ai besoin de me sentir chez moi.

Chez moi, j'ai une salle de bain à moi. Il y a des B&B avec salle de bain partagée et je les exclus habituellement de ma liste de favoris. Certains me diront que c'est charmant de partager le bol et la douche pendant les vacances, que ça crée des liens entre les invités, que ça réveille plus rapidement parce qu'on a peur qu'un intru cogne à la porte à chaque seconde, que c'est une belle leçon d'humilité. Je ne suis pas de cet avis. Je suis très égoïste sur la salle de bain. Je veux mon bol, mon lavabo, ma pomme de douche. Je veux que M-chue puisse étaler toutes ses bouteilles de soin pour la peau sur le comptoir sans les ramasser avant la fin du séjour, je veux pouvoir faire ma crotte la porte ouverte si ça me chante.

Chez moi, la décoration est moderne, simple, neutre même. Mais c'est relaxant, pas très "put together", mais c'est un "work in progess". Les C&C se sont donné le mot pour adopter le style victorien. Beauuucoup de fleuris, beauuucoup de tapisseries, beauuucoup de détails dans le bois, beauuucoup de tissus, beauuucoup de tapis, beauuucoup de féminité lourde. Huit cents livres de féminité. Ça m'étouffe. J'accepte volontier que mon C&C soit d'époque, qu'il ait du cachet, qu'il soit enveloppant. Mais je refuse qu'il me coupe le souffle en m'écrasant de motifs floraux! Les hôtes baignent dans cet univers toute l'année. Je les soupçonne d'avoir une chambre à eux, tout en noir et blanc, un lieu aux lignes pures et droites, sans frou-frou, sans pétales. Un lieu pour respirer. Aubergiste, j'exige de voir la chambres des hôtes!

C'est dommage, j'aime les Cuni et Café. Je m'y sens bien. Mais j'ai énormément de difficulté à en trouver un qui soit parfait. Si j'avais le courage de travailler 400 jours par année chez moi, j'ouvrirais un B&B tout ce qu'il y a de plus charmant... et moderne. Oui, ça se peut!

Z.

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