vendredi 11 août 2006

Le post mélo-dramatico-c'est-su-tôt. (Janine)

J'ai lu de vieilles lettres.

Pour une fois, ça faisait longtemps que j'avais lu de vieilles lettres. D'habitude, j'ai des passes "je vis dans le passé" plus fréquentes. Ça me fait du bien de savoir que j'ai déjà eu 18 ans et que j'étais aussi conne que les filles de 18 ans d'aujourd'hui. Peut-être même plus conne. J'agissais comme une fille de 35 ans, mais je résonnais comme une enfant, et une enfant pas trop vite-vite. J'aimais les bars de chansonniers, je buvais autre chose que de la Black et j'étais riche. J'avais beaucoup trop de correspondants virtuels, j'étais addicted to the fûn web. Non seulement j'écrivais à tous ces garçons (et ces hommes) à partir de mon clavier, mais en plus, je me suis mise à correspondre avec quelques-uns d'entre eux. Un en particulier. Et fait extraordinaire, je n'étais pas tout à fait amoureuse de lui. (Pour une fois.)

Et je ne sais plus où je voulais en venir.

Ah, les lettres. Oui. Bon.

Je garde toutes les lettres systématiquement. C'est un trésor pour moi. Et une mine d'informations incroyablement sûre pour ma mémoire si incompétente. Mais comme je le disais à ma M-Chue sexue, c'est bien dommage que je n'aie par pris l'habitude, comme une de nos amies, de garder les brouillons de ces missives de jeunesse. Des fois, mes correspondants me répondent, mais je ne sais pas la teneur de la question que j'avais posée. Et dix ans en arrière, c'est trop loin pour que je vois quoi que ce soit dans le fond de mon cerveau mnémonique.

Mes plus belles lettres d'amour ont été écrites par ma femme. Elles sont le portrait exact de sa personnalité et de son humour désormais légendaire. Elles sont le témoin lisible de sa longue quête de la femme hétéro. Bravo Bébé! Je suis comblée.

Mes plus belles lettres d'amitié proviennent de mon amie connue à l'université, Mazum. Une joie à relire encore aujourd'hui. Un p'tit vent de fraîcheur tout léger et très "confidences" à la fois.

Ma plus lourdes liasses de lettres est composée des écrits d'un correspondant français, connu sur le net sous le nom de Dr Zozo. Il faut dire que nous jouions au tic-tac-toe (un coup par envoi), que nous nous disions toutes nos listes de "choses préférées", que nous écrivions même un roman à raison d'un chapitre chacun notre tour. Roman que je n'ai pas en ma possession semble-t-il et qui n'est, anyway, pas terminé.

Les lettres qui me font le plus brailler, bien sûr, sont celles de mon papa. Je pleure parce que je le retrouve là-dedans, je le sens près de moi. Il est était lui-même jusqu'au bout du stylo. Et son écriture, je la reconnaîtrais entre mille.

Ma mère a été ma meilleure correspondante pendant les camps d'été. J'avais droit à des retranscriptions de mes notes d'examens de piano, à des aventures familiales et à beaucoup de becs.

Dans les lettres (cartes) de ma belle-maman, on voit une évolution certaine. De la signature "Jacqueline", elle est passée à "Jacqueline et Pierre", puis à Mme C., et enfin à Belle-Maman.

Mon frère m'écrit souvent parce qu'il me doit une partie en argent des cadeaux de Noël et qu'il est en retard.

Mon autre frère ne m'a jamais écrit. Je pense. (T., un effort pour ta soeur!)

Bref, joie. Joie que de lire ces p'tits mots. M-Chue les a remis à leur place. Ça me va, je l'ai demandé. J'ai pris ma dose et je replongerai dans deux ans, peut-être.

Z.

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