jeudi 18 janvier 2007

Va, mon chien, va!

Aller, Pou, sors dehors. Mais oui, va faire pipi. Vas-y! Va! En bas, oui, en bas, c'est ça mon chien, c'est bien. Bon chien. Tu es un bon chien. Non, pas sur la dernière marche, non, Pou, va plus loin. Oui, je sais, c'est froid, la lumière du mazout est allumée et il est tôt et tu as de très petites pattes, mais va plus loin quand même, t'es un ch-i-en. Près des poubelles? Bon, d'accord, pour ce matin seulement. Oups, ça glisse, hein! Va plus loin alors, près de la haie, t'aimes ça la haie, je sais que t'aimes ça. Elle meurt à petit feu à cause de toi, mais on fera croire au voisin que c'est sa coupe excessive qui l'a tuée, cette haie. Il n'avait qu'à la laisser tranquille cet été.

Ne lève pas la patte huit fois, mon chien, choisis un spot et laisse-toi aller. Non, ne jappe pas. Personne ne t'empêchera de faire pipi, Pou. Bon, aller, essuie-toi les coussinets et reviens, j'ai froid moi aussi.
Ta bouffe est prête, tu vas peut-être arrêter de gratter la porte d'armoire. Tu te dis peut-être qu'en grattant autant, la mélamine s'usera et que ça te fera un trou parfait pour atteindre toi-même ta moulée. Sache que la mélamine, mon homme, c'est résistant. Ça résiste aux enfants... alors, tu vois qu'un petit carlin ne fait pas le poids devant ce géant des années 80.

Ben oui, je t'aime. Ben non, ne sois pas triste. Je t'aime fort, fort. Tellement que je vais te laisser te reposer. Dors toute la journée si tu veux, ne pense à rien, fais dodo et ne fais plus de bruit, moi, je vais m'amuser et rire de tes ronflements.

Z.



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